Source Pingnews.com



Çà y est......les premières baleines à bosse ont été aperçues ces derniers jours, sur les côtes de la Réunion......Elles viennent dans la tiédeur de l'Océan Indien s'accoupler et mettre bas......

Ce sont les "stars" de l'hiver austral. A peine arrivée sur l'île, j'en ai entendu parler.
On ne devrait pas tarder à les voir, tout près de chez moi, depuis la promenade du  Barachois......Lorsqu'elles se montrent (elles sont cabotines......), Radio FreeDom (radio locale très, très écoutée ici) lance l'info. sur les ondes et l'on peut aller sur le bord de mer pour observer un spectacle qui paraît-il est magnifique....Je le crois sans problème......

L'an dernier, c'est le 3 juin que la première observation a été faite aux larges de la Réunion. L'apparition des baleines à bosse dans les eaux locales est  de plus en plus précoce.

Les baleines arrivent des eaux glaciales de l'Antarctique : environ un mois de voyage, 6000 kms parcourus, une vitesse moyenne de 4 à 8 km/h. Elles s'installent ensuite pour une période de 5 à 6 mois dans cette zone de l'Océan Indien. 

Leur date de départ subit également des modifications : de mi-octobre, elle est passée à mi-novembre. 

Cette migration est cruciale pour l'espèce. Les baleines cherchent la tiédeur des eaux des Mascareignes (site classé sanctuaire depuis 1979) pour s'accoupler et mettre bas. Un baleineau est mis au monde tous les 3 à 4 ans. Ces naissances ne pourraient avoir lieu dans l'Antarctique : les eaux y sont trop froides. La baleine est un animal à sang chaud et le choc thermique serait fatal au nouveau-né, qui mesure déjà 4 m de long et pèse 1 tonne à la naissance .......

Les eaux peu profondes aux alentours de la Réunion, de l'Ile Maurice, de l'Ile Sainte-Marie à l'est de Madagascar, dans le lagon de Mayotte ou sur les côtes ouest africaines offrent aux baleines à bosse un rempart contre leurs prédateurs, les orques et les requins, tentés de s'attaquer aux baleineaux, vulnérables durant leurs premiers mois.

Les bébés seront choyés par leur mère durant un an. Ces dernières seront aidées par des "escortes" ou des "tantes", autres femelles n'ayant pas de fonction de reproduction. 

Cette entraide met en exergue la cohésion du groupe. Même si le retour dans l'Antarctique se fait par vagues successives : les femelles fécondées partent les premières, puis celles en repos de cycle et les immatures. Les mères et leurs rejetons partent les derniers jours, permettant ainsi à leurs petits d'engraisser un maximum (une bonne trentaine de tétées par jour). Ils sont ainsi mieux armés pour affronter les dangers du périple de retour.

Le même phénomène est observé pour les dates d'arrivée dans nos eaux.  Ces dates correspondent aux différentes étapes du cycle de vie. C'est ainsi que les mères arrivent en premier avec leurs baleineaux.

La baleine à bosse est considérée comme le "boute-en-train" de l'Océan. Elle est très expressive et multiplie les chants harmonieux en profondeur et les sauts hors de l'eau.

Elle a été proche de l'extinction au début du 20ème siècle, aujourd'hui c'est le cétacé le plus étudié et le mieux connu.

Elle peut atteindre 65 tonnes, nager à une vitesse supérieure à 25 km/h, peut mesurer de 11,50 à 19 m de long. C'est une sportive accomplie, qui effectue de très belles acrobaties.

Ses repas constituent un véritable spectacle. Elle ingurgite chaque jour plus de 2 tonnes de nourriture (krill -petites crevettes- et petits poissons). Elle avale l'eau et la filtre grâce à ses 340 fanons. L'envergure de sa mâchoire : jusqu'à 4 m. En une seule bouchée, elle peut avaler un banc de harengs.




Source Terra Nova





Source Terra Nova




Source Terra Nova





Comme vous le voyez, les photos ne sont pas de moi......J'espère avoir l'occasion d'en prendre.......Vous en serez les premiers bénéficiaires........


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